La suprématie du silence sur le langage des lettres dans L’Amant de Marguerite Duras.

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10.21608/jfhsc.2024.462812

المستخلص

Le silence est un art. Celui qui le maîtrise atteint toujours son but, 
quelles que soient les circonstances, la situation ou le temps. Le 
silence est un langage, comme les langues du monde, que l'on 
enrichit. Celui qui a atteint la maturité mentale et possède une 
sagesse suffisante par l'expérience parle en silence.  On dit que le 
silence est le langage des grands. Il peut servir de couverture à 
l'ignorant, ou être une source d'épuisement pour l'âme. Silence 
apparent, mais en réalité, bruit. Il peut être une échappatoire à une 
réalité insupportable, où de nombreuses intentions sont mal 
comprises. Peut-être, le silence est un message direct, une réponse, 
ou peut-être une forme de reproche. Certains le perçoivent comme 
du mépris, et derrière chaque silence se cachent mille histoires. À 
travers la façon de tenir debout et d’asseoir, les mouvements de nos 
mains et de nos pieds, notre regard et nos sourires, un expert en 
langage corporel peut discerner ce que nous pensons, ce que nous 
essayons de cacher ou ce que nous cherchons à accomplir. Notre 
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 ةيناسنلإا مولعلاو بادلآا ةيلك ةلمج                                                               ددعلا نوسملخاو يدالحا 
  
 
 
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corps dit long sur notre colère, notre peur, notre bonheur, notre 
surprise, notre tristesse, notre indifférence et même nos mensonges. 
Marguerite Duras, l'une des figures les plus marquantes de la 
littérature française du XXe siècle, était connue pour son style 
simple et contemplatif. Son roman, L’Amant (1984), incarne 
brillamment cette dualité. À travers sa prose épurée, Duras explore 
des thèmes obscurs comme la mémoire, l'amour, l'absence et le 
silence. Cette approche stylistique unique dirige le lecteur à une 
réflexion profonde sur les conditions humaines, le passage difficile 
du temps et la nature des désirs. Elle utilise un sort du langage sobre, 
d’où dissimule une narration complexe et une profonde sensibilité. 
Ce style transparaît clairement dès les premiers lignes de L’Amant, 
où elle utilise des phrases courtes et un vocabulaire précis, évitant 
les descriptions superflues. Duras se souvient de sa jeunesse, nous 
racontant dans ce roman une partie de son autobiographie. 
Mots- clés : silence, langage sobre, autobiographie, narration 
fragmentaire, poétique du non-dit.

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